Julie MARAVAL


Réseau France (MEAE, Alliance française, Expertise France, …)En poste au moment de la rédactionDétachementDe deux ans à cinq ansMacédoine du Nord

Julie MARAVAL a terminé ses études en 2005 par un Master « Développement économique et développement international », obtenu au CERDI de l’Université de Clermont Ferrand.
Depuis ce moment, elle se construit une solide expérience internationale en multipliant les expatriations.
Julie MARAVAL a 40 ans. Elle est aujourd’hui entre deux postes d’attachée de coopération quittant l’Ambassade de France en République de Macédoine du Nord pour normalement l’Ambassade de France au Brésil, à Brasilia à partir de septembre 2022.

Julie MARAVAL a terminé ses études en 2005 par un Master « Développement économique et développement international », obtenu au CERDI de l’Université de Clermont Ferrand.

Depuis ce moment, elle se construit une solide expérience internationale en multipliant les expatriations.

Julie MARAVAL a 40 ans. Elle est aujourd’hui entre deux postes d’attachée de coopération quittant l’Ambassade de France en République de Macédoine du Nord pour normalement l’Ambassade de France au Brésil, à Brasilia à partir de septembre 2022.

 

Son parcours

Julie MARAVAL a terminé ses études en 2005 par un Master « Développement économique et développement international », obtenu au CERDI de l’Université de Clermont Ferrand.

Depuis ce moment, elle se construit une solide expérience internationale en multipliant les expatriations.

Pour son stage de Master tout d’abord, elle passe six mois au Mexique, à Mérida sur un poste de chargée de développement local. Puis elle intègre une direction de la Commission Européenne pour cinq mois, période durant laquelle elle se familiarise avec l’institution et publie un article sur la corruption et l’aide au développement.

Elle saisit une occasion et part une première fois pour le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, au Cambodge, à Phnom Penh comme chargée de coopération. Elle suit alors les différents projets des ONG françaises intervenant au Cambodge et quelques autres dossiers. Elle avait alors le statut de « volontaire du de Solidarité Internationale » (VSI).

A son retour, elle intègre pour 7 mois une ONG puis est recrutée par la Région Rhône Alpes, en 2009, comme chargée de projet, essentiellement pour la mise en œuvre et le suivi du projet stratégique France/Italie « Programme d’Excellence Éducation et Formation» (programme ALCOTRA, Interreg IVB – subvention de 650 000 € sur 3 ans).

Julie MARAVAL passe alors son concours d’attachée territoriale et l’obtient en 2010.

Elle n’a pas prévu de repartir immédiatement mais reste très intéressée par l’international.

Elle candidate alors sur un poste auprès de la Région Languedoc Roussillon (essentiellement pour valider son concours d’attachée) et est envoyée à la Délégation de la Région, à Bruxelles. Elle y travaille presque deux années pour la représentation et défense des intérêts de la Région auprès des institutions communautaires.

En 2012, tout en restant à Bruxelles, Julie MARAVAL change de délégation régionale et elle revient au sein de la Région Rhône Alpes, plus spécifiquement sur les sujets suivants: citoyenneté et lutte contre les discriminations, emploi-formation-innovation sociale, jeunesse et sport, coopération extérieure. Son portefeuille est plus étoffé et elle est fortement en lien avec le siège à Lyon et avec les acteurs régionaux.

Parallèlement à son contrat avec la Région Rhône Alpes, elle développe une compétence en termes d’évaluation de projet et devient ponctuellement évaluatrice pour la Commission Européenne pour des projets de coopération transfrontalière de l’UE, en région Méditerranée (https://ec.europa.eu/neighbourhood-enlargement/neighbourhood/cross-border-cooperation_en). mais aussi pour le programme Erasmus +. Elle réalise ces missions en sollicitant une autorisation de cumul d’activités auprès de son employeur (qui accepte sans difficulté).

En 2015, après cinq années à Bruxelles, Julie MARAVAL souhaite évoluer et avoir une expérience à Paris. En regardant sur le site du MEAE, elle identifie une opportunité et est recrutée pour une mission concernant les négociations avec les organisations multilatérales sur le sujet de l’Éducation (UNESCO, …).

Elle est alors en détachement pour une année auprès du MAE.

Elle vit une expérience très enrichissante mais refuse de renouveler son contrat et sollicite sa réintégration au sein de la Région Rhône Alpes, notamment pour passer l’examen d’attachée principale qu’elle réussit en 2017. Après près de deux années, le projet qui lui a été confié est bien engagé et l’appel de l’international la démange à nouveau. Julie MARAVAL souhaite repartir.

Elle postule en mars 2018 sur Transparence (ouverture de postes « complémentaires ») notamment pour un poste en Amérique latine et un autre dans les Balkans. Elle sera recrutée « en urgence » par le MEAE : en avril 2018 elle passe des entretiens et en septembre 2018, Julie MARAVAL arrive à Skopje en République de Macédoine du Nord.

Le fonctionnement sur place

Les formalités au départ ont été très bien explicitées par le MEAE, d’après Julie MARAVAL. Mais tout commence officiellement le jour du début de contrat (au 1er septembre) et le tuilage n’est pas réellement prévu : on lui propose certes de participer aux journées du réseau, grand rassemblement du réseau diplomatique, début juillet au MAE, mais ni l’hébergement ni le billet de train Lyon-Paris ne sont pris en charge. Si elle avait pu joindre par téléphone, avant son départ , la personne précédemment en poste, quand elle arrive ensuite à Skopje dans une petite ambassade, certes très bien organisée (« tout est proposé clé en main à mon arrivée »), concernant sa mission en tant que telle, elle ne trouve que quelques notes et doit être opérationnelle très rapidement.

Son premier étonnement concerne le changement dans le management et les relations d’équipe : « j’arrivais d’un service de 60 personnes dans une grosse structure et je suis accueillie dans une équipe d’une petite trentaine de personnes ».

Les relations professionnelles sont tout de suite moins formelles et plus fluides. Et contrairement aux idées reçues, en arrivant dans une Ambassade, « je me sens plus responsabilisée en tant qu’attachée de coopération qu’en étant à la Région AURA ».

Et les modalités d’actions sont aussi plus fluides. A Skopje, Julie MARAVAL a une compétence sur tout le territoire et « est encouragée à sortir » pour tisser des partenariats, alors qu’en Région AURA, il fallait systématiquement solliciter un ordre de mission et il n’était pas simple d’avoir des rencontres à l’extérieur du Conseil régional.

Son nouveau poste est très stimulant (« on fait feu de tout bois ») car la mission est claire : innover et aller chercher les partenaires pour renforcer la coopération bilatérale.

Les enjeux personnels

A Bruxelles, notamment pour son début de carrière, les questions autour du statut des agents expatriés de la fonction publique territoriale sont mal prises en charge. Julie MARAVAL participe alors à des groupes de travail entre agents des différentes délégations régionales pour décortiquer les règles applicables par les impôts, par la sécurité sociale, etc.

Avant son arrivée à Skopje en Macédoine du Nord, Julie MARAVAL parle à de nombreux amis et relations de son prochain départ et identifie ainsi, sans s’y attendre, différentes personnes qui ont déjà eu une expérience locale. Elle achète bien sûr le Petit Futé (qui lui sert peu finalement).

Elle s’accroche surtout au guide de « préparation au départ » fourni par le MEAE, « comme à une bible » pour l’ensemble des démarches administratives.

Pour trouver une location, elle vient un WE avec une amie, durant l’été (vol Bâle-Skopje en moins de trois heures), pour découvrir la ville, identifier les quartiers et repérer les conditions. Elle se rend compte qu’il y a de très nombreux appartements vides. Elle sollicite alors les futurs collègues pour des agences de locations sérieuses et sans se précipiter, elle trouve un logement qui lui convient début septembre en quelques jours. Pour les affaires personnelles, elle loue alors un petit camion avec une entreprise de déménagement qui lui livre ses meubles en trois jours.

Concernant les échanges avec la population, elle prend quelques cours de macédonien mais très rapidement, Julie MARAVAL se rend compte que la population parle l’anglais et échange sans blocage. Elle tisse des liens professionnels avec d’autres expatriés mais rencontre aussi la population locale, notamment par ses hobbies.

Julie MARAVAL reconnait que la Macédoine du Nord est finalement assez proche de la culture française et l’écart qu’elle rencontre est bien moins important que celui qu’elle avait vécu au Cambodge.

 

Et après ? Le Retour – les relations avec sa collectivité

Après son expatriation à Bruxelles puis son premier détachement au sein du MEAE, à Paris, en 2015, Julie MARAVAL sollicite une réintégration auprès de la Région, en envoyant un courrier dans les délais impartis. Mais la Région, à la suite de la fusion avec l’Auvergne, est encore en pleine réorganisation. La Direction des Ressources Humaines est certes bienveillante mais le cas de Julie MARAVAL n’est pas une priorité et peu de choix lui sont proposés. Elle opte finalement pour un poste de cheffe de projet au sein de la Direction de l’emploi et du développement économique. Les premiers mois sont assez flottants.

Les relations avec sa hiérarchie et les services RH de la Région Rhône Alpes ont toujours été bienveillants. Certes, lors de son dernier départ en 2018, un peu précipité dans le cadre d’une administration (en 4 mois), les discussions ont pu montrer que sa cheffe de service se serait bien passée de cette difficulté organisationnelle mais les directeurs RH et la Direction éco ont chacun trouvé cette idée d’expatriation très intéressante.

Ainsi, au début, Julie MARAVAL a gardé quelques contacts avec sa hiérarchie. Mais ceux-ci se sont toutefois rapidement étiolés. Et Julie MARAVAL n’a jamais été contactée par quelques services de la Région (développement économique, mobilité étudiante ou relations internationales par exemple) depuis qu’elle est en poste.

De son côté, elle a pu mobiliser certaines fois des collègues sur des appels à projets à Skopje mais elle a eu peu de retours. Le lien avec la Région se maintient essentiellement avec la Direction RH, uniquement pour des questions statutaires de suivi de sa carrière.

Aujourd’hui (2022), il reste à Julie MARAVAL à terminer son contrat de quatre ans à Skopje. La question du retour en France ne se pose pas encore car elle a candidaté et a été retenue pour un poste d’attachée de coopération technique et institutionnelle au Brésil, à l’Ambassade de France à Brasilia.

Elle sait déjà qu’elle rapportera de son expérience internationale au sein du MEAE, différentes compétences au service de la collectivité territoriale et en premier lieu sa capacité à réaliser des notes bien structurées et précises. Elle a aussi acquis de meilleurs comportements dans le travail en transversalité, avec une rigueur sur qui doit être informé, comment, … Les questions de protocole sont clés au Ministère.

Enfin, la mission d’attachée de coopération développe vos capacités dans l’identification de bons partenaires et la capacité à tisser des alliances.

« Si je devais rentrer, je travaillerais très en amont ce retour dans ma collectivité, avec un réseautage actif, notamment pour ne pas laisser passer de belles opportunités et éviter de dépendre des seules propositions de la DRH le mois d’avant ma réintégration ».

Son conseil

Julie MARAVAL est très heureuse de cette expatriation et confirme l’intérêt de ce type d’expérience, à condition d’être très ouvert aux rencontres.

Son conseil serait, dans la préparation, de contacter les futurs collègues bien en amont de son arrivée pour relativiser et éviter tout stress inutile notamment vis-à-vis du logement.

 

 

Fiche rédigée par Yannick LECHEVALLIER

https://www.linkedin.com/in/yannick-lechevallier-23059819/

Première fiche en Mai 2021

MàJ en Aout 2022


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