Hadrien ROZIER


En poste au moment de la rédactionRéseau France (MEAE, Alliance française, Expertise France, …)DétachementDe deux ans à cinq ansArabie Saoudite

Hadrien ROZIER a 31 ans. Il est aujourd’hui Attaché de Coopération à l’Ambassade de France en Arabie Saoudite.

Hadrien ROZIER a 31 ans. Il est aujourd’hui Attaché de Coopération à l’Ambassade de France en Arabie Saoudite.

Son parcours

Hadrien ROZIER a terminé ses études en 2014 à l’Institut d’Études Politiques de Lyon en 2014 par un stage au sein de la Direction de l’Attractivité et des Relations internationales de la Ville et de la Métropole de Lyon. Son mémoire de recherche en master a reçu le prix national des masters du CNFPT en 2015 et a été publié aux éditions L’Harmattan, intitulé L’action internationale des métropoles en question. Entre attractivité et pratiques de coopération.

Depuis déjà plusieurs années, il souhaite travailler dans le domaines des relations internationales des collectivités.

A la fin de son master, il intègre la Direction des Ressources Humaines (DRH) de la ville de Meyzieu (Métropole de Lyon) en septembre 2014 : « je ne me destinais pas aux RH, mais pour poursuivre ma réflexion entamée à Lyon je souhaitais mieux connaître les rouages d’une collectivité. ». C’est aussi pour lui l’occasion de préparer et de passer le concours d’attaché territorial qu’il réussit en 2015.

Après deux ans, sa DRH à Meyzieu part en congé de formation et on lui propose la direction qu’il occupe jusqu’en 2017.

Mais Hadrien ROZIER n’abandonne pas son projet professionnel de travailler dans les relations internationales de collectivités. Il souhaite, pour parfaire sa formation, avoir une expérience dans le réseau diplomatique, notamment pour comprendre l’articulation possible entre diplomatie d’État et coopération décentralisée.

Il suit donc les offres publiées sur Transparence et postule en 2016 auprès du MEAE pour un poste au Moyen-Orient (certes Hadrien ROZIER est conscient que, selon les pays, peu de coopérations décentralisées sont en place sur cette zone, mais parlant l’arabe, cela lui ouvre ces possibilités).

Il part en septembre 2017 pour l’Ambassade de France en Arabie Saoudite.

Le fonctionnement sur place

Selon Hadrien ROZIER, les territoriaux possèdent nombre des compétences requises pour intégrer le réseau diplomatique français : management, gestion budgétaire, action de terrain. Certes, il le reconnait : « au début ce n’est pas simple ». En effet l’univers des collectivités est méconnu par les agents du MEAE. D’autre part, l’organisation hiérarchique, nécessaire à toute représentation diplomatique, est prononcée au Quai, et appelle une construction spécifique des relations.

Mais après quelques semaines, de nombreuses similitudes apparaissent dans l’organisation et les règles administratives. Il retrouve un fonctionnement familier avec les enjeux de la gestion budgétaire et de l’évaluation de l’action. Le fonctionnaire territorial a une culture du service public et un savoir dans la gestion de projets. Il s’intègre de ce fait assez rapidement, avec aussi une posture adaptée au contexte interculturel.

Un temps d’adaptation est surtout nécessaire pour apprendre les usages des outils spécifiques pour la gestion budgétaire ou les modalité de la communication diplomatique : Hadrien ROZIER découvre un exercice particulier. Mais appréciant l’écriture, il s’adapte rapidement et adopte le style et le format spécifique des notes diplomatiques.

Dans le réseau du MEAE, le tuilage avec la personne que l’on remplace n’est pas prévu. Hadrien ROZIER a toutefois pu bénéficier de plusieurs échanges en amont et d’un soutien important de la part du Conseiller de l’Ambassade et de l’ensemble de l’équipe à son arrivée.

Par ailleurs, Hadrien ROZIER reconnait qu’il a la chance d’arriver dans une période particulière pour le pays qui, depuis 2016, montre une soif d’ouverture qui, associée à une tradition de l’hospitalité, rend les rencontres et les projets très enrichissants.

Les enjeux personnels

Hadrien ROZIER est parti avec son épouse en expatriation. Celle-ci, de par son expérience et ses compétences, a été embauchée comme chargée de mission dans une autre institution française, sur un contrat local, à Riyad.

L’adaptation fut assez rapide. Les questions fiscales sont assez simples : le contrat du MEAE est clair et la relation avec Meyzieu fluide, ce qui permet notamment le paiement des cotisations dans les règles.

Pour son installation, il bénéficie d’un logement mis à disposition par l’Ambassade et le couple a meublé ensuite son appartement au fil du temps.

Dans le cadre personnel il essaie de sortir du milieu expatrié, sans oublier qu’il représente l’Ambassade de France à tout instant : « on est toujours en représentation ! A chaque moment, je suis en fonction ». Mais cela ne lui pèse absolument pas : « c’est un métier-passion, j’ai une grande chance ».

Et après ? Le Retour

Actuellement, Hadrien ROZIER est en contrat avec le MEAE et son retour n’est pas encore déterminé, mais il en est convaincu : « la territoriale, j’y retournerai ».

Lorsqu’il annonce à sa hiérarchie à Meyzieu en 2017, son recrutement par le MEAE, la ville n’est pas surprise. L’entourage le félicite. Hadrien ROZIER conserve de très bonnes relations avec sa commune d’attache.

Il est aussi toujours en lien avec les anciens collègues de la Métropole de Lyon.

Hadrien ROZIER reviendra avec de nombreuses réflexions potentiellement utiles à ses prochaines missions en France. Il retient dès à présent la forte digitalisation de l’Arabie Saoudite et les atouts d’un tel développement. Il a aussi été impressionné par le déploiement de multiples actions de prévention dans le cadre de la pandémie du COVID.

Par ailleurs, il a pu remarquer un rapport au monde très développé dans la population locale, une facilité vis-à-vis des voyages et notamment pour les jeunes à qui le Royaume octroie de très nombreuses bourses pour aller suivre des études à l’étranger : « les jeunes générations ont toutes voyagé et ont une ouverture surprenante sur le monde ».

Son conseil

Pour Hadrien ROZIER, afin de bien vivre une expérience d’expatriation, il est nécessaire d’être préparé aux aléas et d’accepter de ne pas tout maitriser. En changeant de contexte, on rencontre de nouvelles pratiques et il est souvent nécessaire d’être patient (notamment sur le plan administratif). Il faut donc être curieux et gardé un esprit ouvert, en faisant preuve d’adaptation et de souplesse.

Par ailleurs, les personnes rencontrées lors d’une expatriation sont des personnalités fortes et inspirantes.

Une fois ses marques prises, cette expérience est, pour Hadrien ROZIER, « une expérience formidable », très riche en termes de contacts et d’interactions avec les acteurs locaux.

 

Fiche rédigée par Yannick LECHEVALLIER

https://www.linkedin.com/in/yannick-lechevallier-23059819/

Mai 2021


> Contacter sur LinkedIn